Le café et le thé représentent bien plus que de simples boissons pour le continent africain. Ces cultures constituent de véritables piliers économiques, comme le mettra en lumière l’Africa Coffee & Tea Expo 2025 organisée par trois institutions majeures rwandaises.
Une production impressionnante à l’échelle mondiale
L’Afrique se positionne comme un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de la production de café et de thé. Les statistiques sont éloquentes: le continent produit annuellement plus de 23 millions de sacs de café de 60 kg et plus de 750 000 tonnes métriques de thé transformé.
Ces chiffres, bien qu’impressionnants, ne représentent que la partie visible de l’impact économique de ces filières. Derrière ces volumes se cachent des millions de petits agriculteurs dont le quotidien dépend directement de ces cultures.
Un impact social considérable
« Le café et le thé sont bien plus que des marchandises pour l’Afrique, ce sont des moyens de subsistance essentiels », explique un expert du secteur. Ces deux filières soutiennent directement des millions de familles à travers le continent, principalement dans les zones rurales où les opportunités économiques alternatives sont souvent limitées.
En Éthiopie, berceau du café, près de 15 millions de personnes dépendent de cette culture pour leur survie. Au Kenya, leader africain dans la production de thé, cette filière emploie directement et indirectement plus de 5 millions de personnes.
Cet impact social justifie l’attention particulière portée à l’inclusion des femmes et des jeunes dans ces secteurs, un sujet qui sera largement abordé lors de l’ACT Expo 2025.
Des revenus substantiels pour les économies nationales
En termes de revenus, les chiffres sont tout aussi significatifs. Le café et le thé génèrent des milliards de dollars en recettes d’exportation pour plusieurs pays africains. Pour certains d’entre eux, comme le Rwanda, le Burundi ou l’Ouganda, ces produits représentent plus de 20% des recettes totales d’exportation.
Ces devises étrangères sont cruciales pour la stabilité économique de ces nations et leur capacité à importer des biens essentiels. Cependant, comme le soulignent les experts, le potentiel économique de ces filières reste largement sous-exploité.
Des défis à relever pour maximiser les retombées économiques
Malgré leur importance, les filières café et thé africaines font face à de nombreux défis qui limitent leur potentiel économique. L’impact du changement climatique menace directement la production, tandis que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et la volatilité des prix réduisent les marges des producteurs.
Par ailleurs, une grande partie de la valeur ajoutée de ces produits échappe encore au continent. « L’Afrique exporte majoritairement des produits bruts ou semi-transformés, laissant les étapes finales de transformation et les marges associées aux acteurs internationaux », déplore un spécialiste de l’industrie.
C’est précisément pour remédier à cette situation que les organisateurs de l’ACT Expo 2025 ont placé l’accès aux marchés et la valeur ajoutée parmi les thèmes prioritaires de l’événement. L’objectif est clair: permettre à l’Afrique de capturer une plus grande partie de la valeur générée par ses productions de café et de thé.
L’importance économique capitale de ces filières justifie pleinement la tenue d’un événement d’envergure comme l’Africa Coffee & Tea Expo 2025, qui ambitionne de redéfinir la place du café et du thé africains sur le marché mondial, tout en maximisant les retombées économiques pour les pays producteurs et les millions d’agriculteurs qui en dépendent.